financement public des écoles privées article 89

NI ARTICLE 89, NI UNE COPIE REMANIEE !

Si l'article 89 est effectivement abrogé comme nous le demandions, une proposition de loi se

substituant à cet article va être débattue le 10 décembre au Sénat

(

 

http://www.senat.fr/dossierleg/ppl08-020.html).

Ce texte a pour objet de "

 

garantir la parité de financement entre les écoles élémentaires

publiques et privées sous contrat d'association et d'encadrer la participation des communes au

financement des écoles privées sous contrat d'association lorsqu'elles accueillent des élèves

scolarisés hors de leur commune de résidence

 

".

Il s'agit là de faire bénéficier les écoles privées de financements nouveaux, alors même que les

écoles publiques sont confrontées à une austérité budgétaire inédite."

 

 

La contribution de la

commune de résidence revêt le caractère d'une dépense obligatoire lorsqu'elle ne dispose pas

des capacités d'accueil nécessaires à la scolarisation d'un élève dans une école publique

 

".

Ce texte fait l'impasse sur les regroupements pédagogiques intercommunaux qui concernent un

grand nombre de communes en France.

 

Une commune qui n'a plus d'école publique sur son territoire propre, mais dont les élèves

sont accueillis dans une autre commune du RPI devra donc financer l'école privée hors

commune choisie par les parents.

La dépense deviendrait ainsi obligatoire pour les communes si les familles peuvent justifier de

contraintes liées aux obligations professionnelles des parents, au regroupement de fratrie ou à

une raison médicale.

Les législateurs semblent ignorer que dans le public, une dérogation est exigée et soumise à

l'approbation du maire pour inscrire un élève dans une école publique autre que celle de sa

commune de résidence.

La notion de "

 

parité" ( !?) exigerait que les demandes de dérogation soient soumises à

l'avis du maire dans les mêmes conditions pour le public et le privé.

Dans le contexte actuel de casse de l'école publique et de difficultés financières des collectivités

locales, il nous paraît nécessaire de s'opposer à nouveau à cette réécriture de l'article 89 qui

remet en question la libre administration des communes et favorise l'accroissement du

financement du privé sur fonds publics.

Priscilla Hembert, Présidente

COLLECTIF POUR LA PROMOTION ET LA DÉFENSE DE L’ÉCOLE PUBLIQUE DE PROXIMITÉ - CDPEPP

http://ecoledeproximite.lautre.net

 

/ 06 22 13 57 29 /ecoledeproximite@yahoo.fr

C

 

 

OLLECTIF POUR LA

PROMOTION ET LA

DÉFENSE DE L

 

 

ÉCOLE

PUBLIQUE DE PROXIMITÉ

La Roche sur Yon, le 4 décembre 2008

COMMUNIQUE

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